F1 Grand Prix de France 2022 : les enseignements

F1 Grand Prix de France 2022 : les enseignements

Cocorico ! Ce week-end, c’était le Grand Prix de France et d’après les retours de mon entourage qui s’y sont rendus, l’ambiance était au rendez-vous !

Une ambiance qu’on a pas vraiment retrouvé dans le garage de Ferrari ni à la “pyjama party” de Charles Leclerc malheureusement…

Marsouinage : Mercedes contre le reste du monde

Le marsouinage, c’est ce phénomène de succion qui s’opère sur ces monoplaces très lourdes et qui va aspirer la voiture, puis, par la force de l’air compressé, la rejeter en l’air.

Je t’invite à relire la partie sur le marsouinage afin de bien te remettre dans le bain : la guerre du Marsouinage au Canada

Ce phénomène n’est pas seulement désagréable et dangereux pour les pilotes et leur dos.
Il va aussi ralentir la voiture puisque celle-ci va être aspirée vers le sol puis subir une série de rebonds.

Cet effet se produit essentiellement en ligne droite et réduit la vitesse de pointe des équipes affectées.

Il s’avère qu’aujourd’hui, l’équipe la plus affectée est Mercedes, alors que certaines écuries comme Red Bull ne le sont pas du tout. Visiblement, le manque de taurine s’est avéré crucial lors de la conception de la voiture chez Mercedes.

L’écurie est de ce fait considérablement ralentie par ce problème et n’a cessé d’orienter sa communication écurie et pilotes afin d’alerter tous les protagonistes de la F1 sur sa dangerosité.

En effet, la Mercedes perd un temps considérable en ligne droite dû à ce phénomène de frottement et de rebond.

La FIA avait effectué des relevés au Canada afin de bien comprendre les tenants et aboutissants de cet effet. Depuis, la crise s’est considérablement amplifiée.

Pourquoi ? Parce le jour où sont arrivés les résultats de ces analyses, la FIA avait autorisé les équipes à ajuster ses monoplaces. Ce moment est tombé un vendredi, jour des essais libres, la veille des qualifications.

Les équipes avaient la possibilité d’installer un second renfort afin de rendre le plancher de leur Formule 1 plus rigide.

Le samedi matin, dès la séance d’essais libres 3, la seule écurie ayant créée cette pièce de renfort en l’espace d’une nuit, correspondant aux directives de la FIA, fut Mercedes.

Un peu comme lorsque toute la classe découvre qu’il faut rendre un exposé sur “la mécanique des fluides” pour le lendemain mais que seul Auguste te pond un monstre de 60 pages et une traduction dans 3 langues, dont le grecque ancien.

Forcément, Ferrari et Red Bull se sont fortement étonnées de cette capacité d’adaptation record de l’écurie 8 fois championne du monde.

Les 2 tops teams ont toutes les deux signifiées aux médias et à la FIA qu’elles n’auraient pu, dans un tel délai, concevoir une telle pièce.

Helmut Marko, dirigeant de Red Bull, est entré dans le vif du sujet en sous-entendant que Mercedes avait été averti en avance de la directive.

Alors pourquoi Helmut voit-il des reptiliens partout ? Grosjean était-il un agent du KGB infiltré afin de saborder les résultats de l’écurie américaine HAAS ?

Disons que cette “théorie du complot” ne tombe pas du ciel. Il s’avère en effet que le poste de secrétaire générale pour le sport est actuellement occupé (par intérim) par “Shaila-Ann Rao” qui n’est autre que l’ancienne conseillère juridique de Mercedes.

Son arrivée à ce poste a déjà soulevé des questions puisque Binotto avait suggéré qu’un potentiel conflit d’intérêts pouvait intervenir.

Et la polémique n’a pas traîné.

Suite à l’entrée en vigueur de la directive du Canada, Shaila-Ann Rao a été aussitôt mise au centre de nombreuses spéculations, désignée comme à l’origine de celle-ci.

La FIA a décidé pour le moment de mettre en place un protocole de vérification dès Spa-Francorchamps, sanctionnant toute écurie ayant un marsouinage jugé “dangereux”.

Un protocole qui normalement ne devrait pas affecter les performances des voitures actuelles, si ce n’est réduire potentiellement la marge de manœuvre d’équipe comme Mercedes.

Cependant, le cœur de la polémique arrive ! La FIA souhaiterait proposer une nouvelle directive appliquée en 2023 visant à réajuster la hauteur du plancher et des diffuseurs.

Elle souhaiterait non pas réhausser le plancher de 10 mm mais de 25 mm pour tout le monde.

Ce différentiel plus important déclencherait une refonte du design et donc de la conception de la voiture.

Imagine ton armoire Ikéa impeccable que tu as mis 8 heures à monter et à côté de cela, l’armoire de ton cousin bancale qui l’a monté après 3 chouffes pour fêter l’accord sur ses RTT.

Si je te demande de recommencer avec une autre armoire, tu en penses quoi ?

La colère gronde et la quasi-totalité du plateau s’y oppose (sauf Mclaren et me demande pas pourquoi).

Les écuries qui ont conçu une voiture performante digèrent très mal de revoir leur copie et imaginent déjà l’impact sur leur classement 2023.

Qui plus est, revenir sur la conception de sa voiture, c’est irrémédiablement entraîner des coûts de fabrication et de R&D conséquents.

Certaines écuries annoncent même que Mercedes travaille en secret sur cette version sur laquelle elle aurait déjà trouvé près de 40% d’appui supplémentaire !

D’autres annoncent que Bottas serait encore chez Mercedes, déguisé en Georges Russell s’apprêtant progressivement à terminer derrière Lewis à chaque Grand Prix.

Difficile de déceler le vrai du faux…

Bottas Mercedes AMG F1 2021

Cet appui supplémentaire, s’ il s’avère réel, offrirait un avantage considérable à la marque à l’étoile pour 2023.

Le sujet est désormais brûlant, et la fronde réelle. Les prochaines semaines seront déterminantes et pourraient entraîner un bouleversement de la hiérarchie en 2023.

F1, F2, F3 : C’est quoi la différence ?

Tu n’es peut-être pas du tout au courant ou alors tu as vu passé des résumés. 

Mieux ! Tu as découvert avec joie en assistant au Grand Prix de France d’autres catégories appelées “Formule 2” ou « Formule 3 ».

Pourquoi utiliser le mot “joie” ?

Et bien c’est très simple ! Prends ta porsche GT, confie-là à un enfant entre 15 et 20 ans et dis lui qu’il doit faire la course avec d’autres excités comme lui. 

Voilà ce que cela donne :

Le résultat est tout bonnement magnifique :
    – des dépassements suicidaires
    – des virages en mode “balek ça passe”
    – des têtes à queue gratuits
Absolument tout y passe et c’est une régalade !

Alors pourquoi au-delà du spectacle faut-il suivre ces jeunes prodiges ?

Aujourd’hui, les Formule 2 sont les voitures qui se rapprochent le plus de la Formule 1, c’est de ce fait le championnat qui rapporte le plus de points sur ce qu’on appelle : “la super-licence”.

La super-licence, c’est un peu ton permis qui te donne le droit de conduire une Formule 1.

Tu as déjà dû mal à prêter ta 106 à ton demi-frère qui conduit depuis 5 ans alors tu t’imagines bien que la FIA ne va pas confier une Formule 1 a un type qui a fini 16eme en karting à Montauban.

En sport automobile, chaque compétition rapporte un nombre de points différents selon sa difficulté et selon le classement du pilote qui y participe.

Les compétitions qui rapportent le plus de points sont globalement :

    – la Formule 2
    – l’indycar
    – la Formule 3
    – la Formule E

Si tu veux voir la liste complète et connaître la répartition exacte des points : WIKIPEDIA super licence

Lorsqu’un pilote obtient 40 points sur les 3 dernières années, il obtient sa super-licence.

En effet, comme c’est sur les 3 dernières années, tu peux obtenir ta super-licence mais aussi la perdre.

Globalement, cela a pour rôle d’être sûr que le pilote a prouvé en formule dites de “promotion” qu’il était capable de conduire en Formule 1 et qu’il est à jour sur son pilotage.

Dans les faits, aucun pilote de Formule E ne vient en Formule 1, c’est plutôt l’inverse pour les fins de carrière douteuses de pilotes anonymes…

Ah, une place vient de se libérer en Formule E !!

J’envoi un mail à Lance Stroll !

Qui ne tente rien n’a rien…

Lance Stroll

Il est aussi rare de voir un pilote d’indycar venir en Formule 1 (mais cela peut arriver).

La voie traditionnelle est donc la Formule 3 qui va un peu moins vite que la Formule 2, considérée comme l’anti-chambre de la F1.

Ce qu’il faut surveiller ce sont les futurs prodiges qui vont arriver en Formule 1 !

Et les français sont très bien fournis ! 

En Formule 2, le jeune Theo Pourchaire a terminé sa première année en tant que rookie à une brillante 5e place. Cette année il est solidement accroché à la 2e place du championnat et continue à reprendre des points au 1er !

En formule 3, les 2 premiers sont des français. Il s’agit de Victor Martins et Isaac Hadjar.

Si Martins vient logiquement batailler après une première année en F3 intéressante, Isaac Hadjar est en course pour le titre alors que c’est sa première année !

En formule de promotion (Formule2 ou Formule 3), il faut souvent une année d’apprentissage afin de performer.

Durant cette année, le pilote va apprendre à piloter des voitures très instables, exigeantes, avec des stratégies de pneus diverses.

Les derniers à n’avoir eu besoin que d’une année pour remporter le titre sont Piastri, Russell ou encore Leclerc.

Je pense que tu sais où les trouver…

Ferrari, une histoire qui se répète

Difficile d’aborder autre chose sur ce Grand Prix de France que le crève-coeur de voir Charles Leclerc s’envoyer dans le mur seul en tête.

Mécanicien Ferrari au Grand Prix de France

Décidément, la Scuderia ne s’en sort pas.

La pression semble insoutenable. Lorsque l’écurie ne manque pas de fiabilité ou qu’elle ne se plante pas, ce sont ses pilotes qui partent à la faute :

    – un changement de moteur pour Sainz qui le fait partir en fond de grille
    – une erreur dans les stands qui pénalise l’espagnol de 5 secondes
    – l’erreur de Leclerc en lice pour la victoire qui l’envoi au tapis

La Scuderia Ferrari repart avec 11 petits points du Grand Prix de France, des miettes…

Côté constructeur, l’écurie n’a que 44 points d’avance sur Mercedes.

Pourtant, lorsque l’on regarde les courses, les Mercedes n’ont en rien le rythme pour venir concurrencer les Ferrari.

L’écurie italienne pointe désormais à 86 longueurs de Red Bull, le break est fait.

Le constat est à la fois implacable et consternant.

Les souvenirs d’un Vettel en 2017 puis 2018 refont surface entre erreurs de pilotage et fiabilité aux aboies.

A l’époque déjà, Vettel et Ferrari avaient su maintenir l’espoir face à Hamilton et Mercedes avant de craquer sous la pression.

Certes, Leclerc ne devrait pas être blâmé sur ce seul fait de course puisqu’il a offert jusque-là une saison remarquable.

Seulement, en face, Verstappen ne fait pas d’erreurs, aucune…

Et le duel avec Lewis Hamilton aura vite masqué le fait que l’année dernière non plus, il n’en avait pas fait.

Désormais, le néerlandais semble bien seul au championnat.

Si Leclerc veut revenir dans la course au titre, il lui faudra tout son talent, mais aussi beaucoup de chances…

Son destin reste entre ses mains mais le rêve d’un titre s’éloigne.

Le circuit atypique de Budapest en Hongrie arrive comme une opportunité à saisir.

Sur un tracé très sinueux où les possibilités de dépassements seront maigres, la course peut être autant ennuyeuse que surprenante !

La configuration du tracé et les stratégies pneumatiques peuvent permettre de belles surprises et potentiellement de prendre de gros points !

El mago

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