
Sulle terre italiane, nel tempio della Formula 1, una sola parola: “tiffozi”.
Ce week-end, le Grand Prix de Monza a rencontré un franc succès, avec un nombre de spectateurs record sur Canal +.
Par contre, la fin du Grand Prix ressemble plus à des pâtes aux gruyères que tu aurais laisser cuire 25 minutes sans eau.
Je sais ce que tu vas me dire : “il faut le faire pour cramer des pâtes quand même…”
La direction de course l’a fait, je vais t’expliquer comment.
Une fin de course en queue de poisson
Dans une course où Verstappen dans une stratégie à un seul arrêt parait intouchable, tu commences à te dire que tu peux te faire la fameuse “sieste devant la F1” du dimanche.
Mais là, miracle!
Ricciardo abandonne à 7 tours de la fin et déclenche une voiture de sécurité en garant sa Mclaren sur le bas côté comme mon cousin gare sa voiture sur le trottoir de la mairie

Forcément, toi, moi, la voisine, Thomas Pesquet, Emmanuel Macron, tout le monde arrête de respirer dans l’attente d’une voiture de sécurité !
Avec l’intervention de celle-ci, cela nous offrirait un resserrement du peloton pour quelques derniers tours de folie.
Malheureusement, les italiens, en pleine sieste dominicale, vont mettre presque 2 tours à déclencher une voiture de sécurité.
Je veux bien imaginer que le directeur de course ait besoin de confirmer avec les commissaires si la voiture peut être dégagée rapidement mais, sauf erreur, il a accès au direct de la course sur un écran.
Il voit bien que là, en pleine ligne droite, sur les côtés, il n’y a pas de zone de dégagement.
Donc, que cela va obliger des commissaires ou une grue à aller sur la piste.
Sur cette “prise de décision”, on a déjà perdu 2 tours mais il nous reste encore 5 tours !
Un maigre espoir subsiste, un peu comme celui de Ferrari de concurrencer Red Bull avant de se faire manquer de respect au Grand Prix de Belgique…
Et là, on assiste à ce qu’on appelle communément une “clownerie”. Les commissaires mettent presque 2 tours à faire venir la grue, résultat, il nous reste plus que 3 tours.
La voiture est alors enfin dégagée sauf qu’il ne reste plus que 2 tours.
Là t’es déjà en plein bad, on dirait France-Suisse quand tu vois qu’on se prend un but à 10 minutes de la fin…

Entre-temps, ce que tu n’as peut-être pas vu à l’écran, c’est que la voiture de sécurité était sortie devant Russell, 3e.
Donc, à 2 tours de la fin lorsque la voiture de Ricciardo est évacuée, le gros problème, c’est que Leclerc et Verstappen sont en queue de peloton avec 1 tour d’avance.
Dans les règles, on ne peut pas leur demander de dépasser tout le peloton pour les mettre juste derrière la voiture de sécurité car cela reviendrait à mettre 1 tour à tout le monde.
Il faut donc demander à tout le reste du peloton de dépasser la voiture de sécurité, de rattraper leur tour de retard puis de se placer derrière les leaders.
Ne me demande pas pourquoi, on demande aux retardataires situés entre Leclerc et Verstappen de ne pas dépasser la voiture de sécurité afin de récupérer leur tour.
Bon là tu te doutes bien qu’en énumérant toute cette organisation digne de la finale de la ligue des champions au stade de France, ça ne va pas bien se terminer…

Résultat, il nous reste à peine 1 tour, tu as Russell avec la moitié du peloton qui essaie de rejoindre Verstappen, Leclerc et les 3 pauvres pilotes qui ont eu le malheur de se retrouver coincés entre les 2.
La course ne sera jamais relancée et se terminera derrière la voiture de sécurité.
Je croyais que la F1 avait été claire sur le sujet après le fiasco de la Belgique l’année dernière, il faut tout faire pour éviter de terminer une course derrière une voiture de sécurité…
Une fin de course peu reluisante très critiquée par l’ensemble des équipes sauf…Mercedes.
Bon niveau argumentation, on sent bien que le deuil du Grand Prix d’Abu Dhabi est encore frais pour Toto et Hamilton.
Planqués derrière un “les règles ont été appliquées contrairement à l’année dernière“ et rejetant l’utilisation d’un drapeau rouge utilisé pour des cas extrêmes.
Evidemment, en glissant un petit « le plus méritant à gagner », histoire de te rappeler que l’année dernière, Mr Toto Wolff et Mr Hamilton auraient dû remporter le titre à la loyale…
Bon, on va pas refaire la roue Toto, tu rumines là, et en choisissant les moments qui t’arrangent.

Mais là où je ne suis pas du tout d’accord avec Toto, c’est lorsqu’il explique que le spectacle ne compte pas et qu’il ne faut pas chercher à ravir les fans.
Il y a quand même un juste milieu entre Abu Dhabi avec son grand n’importe quoi d’une relance non réglementaire, et passer 7 tours derrière une voiture de sécurité parce qu’on prend 3 plombes à se décider et qu’on fait tout à l’envers.
Et puis Toto, sans les fans, toi et Mercedes ne feraient pas plus de 2 Grand Prix avant de te retrouver sur la paille. Ce sont les spectateurs qui sont la source principale de revenus de ton écurie.
Il est tout aussi dérangeant de voir derrière une voiture de sécurité des Formule 1 frôler une grue en pleine intervention sur la piste.
En cas de perte de contrôle d’un pilote, les souvenirs d’un Jules Bianchi feraient très mal…
Non vraiment, là, le drapeau rouge aurait été bien mieux adapté et nous aurait offert une fin de course digne de ce circuit historique.
Qui peut bien arrêter Max ?
On y aura cru à moitié à la victoire possible de Charles Leclerc.
Il avait pourtant fait le travail en décrochant une belle pôle devant un public italien en folie.
Une pôle à la loyale puisque Verstappen était 2e puis relégué à une 7e place après une pénalité dû à un changement de pièces.
Mais bon, quelques tours seulement ont suffi à éteindre l’étincelle d’une victoire de la Scuderia à domicile.
Après un départ encore très bien géré et des dépassements simples et efficaces, Verstappen était déjà remonté facilement à la 2e place après seulement 5 tours pointant à seulement 3 petites secondes du monégasque.
Malheureusement pour le suspense de la victoire, il montrait un rythme déjà supérieur au monégasque (environ 3 dixièmes au tour).

Sur un circuit où dépasser ne représente pas une grande difficulté et avec la vitesse de pointe redoutable de la Red Bull, les chances de la Scuderia paraissaient minces.
Lorsque l’opportunité d’une voiture de sécurité virtuelle s’est présentée, Ferrari a tenté le pari de faire rentrer Leclerc même si c’était un peu tôt dans la course, quitte à le faire passer sur une stratégie à 2 arrêts.
Leclerc a pu bénéficier d’un arrêt au stand (un peu) moins coûteux en temps.
Mais déjà, sur le premier relais, alors que la voiture était chargée en essence, la dégradation des pneus de Verstappen était faible et ses temps au tour excellents.
Après son arrêt en pneu medium neuf, Leclerc reprenait péniblement 3 à 4 dixièmes au tour à Verstappen.
Après son premier arrêt, Verstappen reprenait presque 1 seconde pleine à Leclerc par tour.
Faisons un calcul simple de cette différence : 1 seconde – 0.4 seconde = 0.6 secondes.

Voilà, ça ne veut pas dire grand chose hors contexte mais on comprend déjà que pour Leclerc, les carottes sont cuites.
Après son second arrêt, Leclerc chaussé pourtant de gommes neuves ne gagnait que difficilement quelques dixièmes au tour sur le néerlandais pourtant sur un train de pneus plus usés.
Globalement, la dégradation était bien trop faible sur la Red Bull pour faire fonctionner cette stratégie à 2 arrêts.
D’un autre côté, à 1 arrêt, Leclerc n’aurait eu aucune chance compte tenu du rythme de Verstappen.
Au moins, Ferrari a tenté quelque chose…
Le bilan du néerlandais est impressionnant.
Verstappen est en train d’imposer une domination déconcertante en F1 qui ressemble fortement à celle de Vettel en 2013.

Sur 16 Grand Prix, il en a remporté 11.
Sachant qu’il a connu 2 abandons et un problème technique majeur l’empêchant de prétendre à une place décente à l’arrivée, cela veut dire que le néerlandais n’a, à la régulière, dû s’incliner pour la victoire que 2 fois…
A Monaco, sur le seul week-end où il est apparu en retrait, il termine à une 3e place.
En Autriche, dépassé par des Ferrari largement supérieures aux Red Bull, il viendra profiter d’une inespérée 2e place après l’abandon de Sainz.
Le reste ? Des erreurs de Ferrari et surtout une domination écrasante de Verstappen et de son écurie.
Le mercato bat son plein
On n’en finit plus d’attendre de savoir qui va prendre la place d’Alonso en 2023 chez Alpine.
Si Gasly apparaît toujours comme un favori, ses chances d’obtenir le baquet diminuent.
La raison ? Si Gasly part, il faut le remplacer, sauf que dans la filière Red Bull, cela se complique.
Helmut voulait récupérer Colton Herta mais il n’a pas le nombre de points nécessaires sur sa super licence pour courir en F1.
Red Bull a tenté de mettre la pression sur la FIA pour qu’elle fasse une exception mais la FIA a rapidement renvoyé l’écurie dans les cordes, à juste titre.
Le choix du coéquipier de Tsunoda est complexe.

En F2, Juri Vips et William Lawson ont fait une saison en dent de scie alors que leur seconde année dans l’antichambre de la F1 devait les amener à confirmer leur statut de favori en F2.
Actuellement 7e et 10e, aucun des 2 n’a encore remporté de Grand Prix alors que la saison touche à sa fin.
En F3, Isack Hadjar (un français COCORICO) a réalisé une superbe saison en tant que rookie terminant à la 4e place avec 2 victoires.
En lice pour le titre jusqu’à Monza, il a malheureusement connu un week-end compliqué à cause d’une erreur majeure en qualification.
Rien a retiré pour autant au jeune français qui sera propulsé en F2 l’année prochaine.
L’envoyer en F1 n’est pas d’actualités et resterait un risque assez énorme compte tenu de la différence de niveau et d’exigences.
Derrière ? Rien d’autre…Et le problème, c’est que Red Bull n’apprécie pas de taper en dehors de sa filière.
Vu les performances de Isack Hadjar, elle ne se risquera pas à signer un pilote sur du long terme.
Peu de possibilité pour l’écurie qui néanmoins avait promis un bon de sortie à Gasly.
Auteur d’une inespérée 9e place en qualifications, Nick de Vries, pilote réserve Mercedes, a remplacé brillamment Alex Albon à Monza.

Avec un pilotage rapide et prudent, il s’est montré à son avantage et a terminé 9e de la course.
Un exploit pour un pilote qui découvrait la Williams vendredi matin et qui a eu le nez fin de se montrer en vue au moment fort du mercato.
Outre Alpine, Alfa Romeo se demande si elle va garder ou non Zhou auteur d’une saison en rookie plutôt intéressante en F1.
L’écurie se pose sûrement la question de savoir si elle veut ou non prendre Théo Pourchaire dont le talent est indéniable et qui va sûrement terminer 2e en F2.
Le français ne rempilera de toute façon pas pour une 3e année supplémentaire en F2.
Pour Mick Schumacher, tout est possible, si son avenir n’est plus lié à celui de Ferrari, il a de grandes chances de signer à nouveau chez Haas ou chez Williams voir Alpine.
Pour l’instant, il continue de devancer son coéquipier Magnussen et, avec son nom et ses sponsors, il serait surprenant de le retrouver sans baquet pour 2023.
Prochain rendez-vous à Singapour dans un circuit de ville où Ferrari pourrait envisager de venir se battre avec les Red Bull.
El mago
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