F1 Grand Prix des Etats-Unis 2022 : les enseignements
Au cœur du Texas, à Austin, la grande nouvelle est tombée : Red Bull est champion du monde de F1 en 2022 !
Non je déconne, ça on le sait depuis la Belgique.
La vraie nouvelle c’est que Brad Pitt est tellement cool qu’il ne peut pas répondre à Canal.
Tu comprends, quand t’es un mec cool, tu peux pas prendre un micro et répondre à la populace après un tour avec Charles Leclerc.
Merci Brad, tu auras vraiment marqué l’histoire de la F1…
Aston Martin : le brouillard se dissipe
Serait-ce doucement mais sûrement le retour d’Aston Martin dans des places bien plus respectables ?
Qualifiée 5e et 10e sur la grille à Austin et affichant un rythme très solide en course, l’écurie s’est montrée à son avantage tout le week-end.
Néanmoins, on ne peut pas empêcher Stroll de saboter sa seule performance potable de de l’année en effectuant un décalage défensif digne de ta grand-mère un dimanche soir sur la nationale…
Que vois-je ? Serais-ce un avion de notre-dame des landes qui s’envolent enfin vers Acapulco ? Ah non c’est Fernando qui s’envole vers Aston Martin.
On a connu Fernando avec le sang plus chaud que cela, lui qui qualifie cet accident “d’incident de course”.
Dis donc Fernando, tu ne serais pas en train de baisser les yeux devant papa Stroll qui vient de te faire signer ? Décidemment, entre la coupe du monde au Qatar et Fernando sur la retenue, l’argent fait taire bien du monde.
Même avec un Stroll pour le moins peu éblouissant, l’écurie Aston Martin vient confirmer une deuxième partie de saison bien plus concluante et fructueuse en points.
En effet, sur cette période, elle a marqué 33 de ses 51 points en sachant qu’il reste 3 Grand Prix.
Mais surtout, elle a marqué sur les 3 derniers Grand Prix 26 points, soit seulement 3 de moins que Mclaren et 7 de plus qu’Alpine !
Si, évidemment, elle a accumulé bien trop de retard en début de saison pour venir disputer la 4e place, la 6e place n’est plus qu’à 1 point et devrait pouvoir être validée sur cette fin de saison.
En effet, la remontée d’Aston Martin semble inarrêtable face aux piètres performances d’Alfa Romeo, toujours 6e, qui n’a marqué qu’un seul point sur la deuxième partie de saison.
Et à vrai dire, tout cela n’est pas un hasard.
Certes, l’écurie n’est pas parvenue à engranger autant de points que nécessaire en première partie de saison, mais les raisons étaient connues.
Le rythme en course paraissait très bon mais les qualifications étaient systématiquement calamiteuses.
En première partie de saison, la position moyenne d’une Aston Martin sur la grille de départ se situait entre la 15e et la 16e place.
En seconde partie de saison, la position de départ d’une voiture de cette écurie se situe désormais entre la 11e et la 12e place.
C’est presque 4 places de mieux sur la grille ! (Ce calcul a été réalisé sans calculatrice, merci de ne pas reproduire cela chez vous sans un expert et un équipement adapté).
Après la pause estivale, l’écurie semble avoir trouvé les bons réglages afin de mieux exploiter les séances de qualifications bien aidé il est vrai par des pénalités moteurs distribuées à la pelle.
Au-delà des qualifications, les performances d’Aston Martin sont de bonne augure pour la suite.
Car celle-ci a massivement investi afin de se doter d’équipements et d’infrastructures d’une très grande qualité.
Je vois bien la question que tu te poses : Mais d’où peut bien venir cet argent ?
La question reste en suspens. Certains disent que Lawrence Stroll aurait cessé de toucher l’aide au logement (APL), mais je n’y crois pas. Je vais lancer une cagnotte en fin d’année pour l’aider…J’ai peur que ses vacances à Capri soient très courtes cette année.
En tout cas, l’argent dépensé pour la rénovation des infrastructures ne concerne pas le plafond budgétaire et permets donc d’investir dans le long terme sur des conditions de travail et d’exploitations optimales.
Les éléments clés tel que la soufflerie mais aussi l’ensemble du pôle R&D en seront les principaux bénéficiaires.
Les effets se font petit à petit sentir et il se pourrait bien que cette fois-ci, Alonso ait fait le meilleur choix pour sa carrière.
Un Fernando tout simplement surhumain, qui, relégué en fond de grille à cause de son accrochage parvient à terminer à une 7e place.
Avec son arrivée chez Aston Martin en 2023, l’écurie récupère un pilote au sommet de sa forme.
Un nouveau voyant qui passe au vert pour l’écurie britannique en Formule 1.
Hamilton et Mercedes si proches
On y aura cru jusqu’au bout, Lewis Hamilton a failli conjurer le sort et remporter sa première victoire de la saison pour Mercedes !
L’écurie et l’anglais ont affiché un très bon rythme tout le week-end.
Grâce aux pénalités en qualifications de Leclerc et Perez, Hamilton a pû se hisser en outsider avec Russell en seconde ligne.
Son coéquipier ayant percuté Sainz au premier tour, il lui a ouvert la voie de la 2e place.
Et il est vrai que le rythme du britannique en début de relais était particulièrement bon, restant à une distance raisonnable de Verstappen (~4.5 secondes).
Après l’arrêt manqué de Verstappen (le second au passage en 3 Grand Prix), Hamilton s’est retrouvé en tête du Grand Prix avec une petite avance sur Leclerc (~5 secondes).
Mais le rythme de la Red Bull et du néerlandais est vraiment trop supérieur à la concurrence en cette deuxième partie de saison, et Hamilton s’est fait rattrapé puis doublé.
Cette année, personne ne peut battre le mutant Verstappen, qui est littéralement sur une autre planète.
S’ il faut reconnaître la capacité extraordinaire de Mercedes et de Lewis Hamilton à extraire le meilleur des situations de course cette saison, je reste circonspect devant leur communication.
En effet, samedi, Hamilton se qualifie à la 3e place, mais avec un écart énorme sur Verstappen soit 6 dixième de secondes.
Frustré mais lucide, l’anglais déclare que cette année est un échec et qu’il prend pleinement conscience du gouffre qui le sépare de Red Bull en 2022.
Le dimanche, en course, alors que la victoire lui échappe à quelques tours de la fin, il déclare, à l’inverse, qu’il sent plus que jamais Mercedes dans le coup pour la gagne et estime que son écurie va écraser la concurrence en 2023.
Personnellement, la dernière personne que j’ai vu tenir des propos de ce genre du jour au lendemain, c’était Olivier Véran qui nous affirmait que les masques ne servaient à rien…
Le lendemain, tu le voyais en slip kangourou sur la plage de Monaco avec la moitié de sa glace italienne étalée sur son masque.
Je veux bien qu’avec l’adrénaline et la joie d’avoir mené plusieurs tours, on se sente pousser des ailes, mais bon la réalité dans ce Grand Prix pour Lewis, c’est que :
- – Sainz, en pôle, s’est fait percuté par Russell
- – Russell a pris une pénalité pour l’avoir percuté
- – Leclerc et Perez ont été relégué en milieu de grille à cause de pénalités
- – Verstappen a perdu 12 secondes lors de son arrêt au stand râté
Sachant que le reste du plateau joue dans une autre catégorie, il faudrait peut-être relativiser non ?
Et même avec cela, Verstappen arrive à lui repasser devant.
Sans l’incident de Verstappen au stand et les différentes interventions de la voiture de sécurité, Hamilton terminait au moins à 20 secondes de Verstappen…
Je rappelle à notre ami Lewis qu’il est encore 20 points derrière Russell au classement pilote.
Le britannique semble oublier que son coéquipier est un rookie au sein de Mercedes.
Il est de ce fait censé finir devant lui à la régulière.
Pour ma part, j’ai trouvé bien plus impressionnant le rythme de Lewis Hamitlon à Silverstone devant son public.
Il n’en reste pas moins que Mercedes continue en course d’afficher un bon rythme malgré des performances en qualification moins reluisantes.
Elle a une fois de plus montré qu’elle pourrait se rapprocher de la lutte avec Ferrari et Red Bull en 2023.
L’étau se resserre sur Mick Schumacher
Baby Schumi va-t-il être prolongé chez Haas ? Va-t-il continuer en F1 ?
Le mercato suit tranquillement son chemin et, à ce stade, il ne reste plus que 2 baquets de libres.
Une chez Williams à la place de Latifi et la place de Mick Schumacher chez Haas F1 team.
Néanmoins, Williams vient d’annoncer le pilote de Formule 2 Logan Sergeant en remplacement de Latifi pour 2022.
Cependant, cette annonce reste liée à l’obtention de la super licence du pilote concerné et n’est donc pas encore entérinée.
Actuellement 3e du championnat du monde de F2, il pourrait récupérer les 40 points nécessaires afin d’obtenir sa super licence pour 3 ans.
Pour l’instant il en a aucun, et il a besoin de 40 points pour aller en Formule 1. L’équation est simple.
Seulement voilà, il reste 1 course en Formule 2, à Abu Dhabi, et des points autant à prendre qu’à perdre.
Logan Sergeant possède seulement 9 points d’avance sur 3 pilotes : Doohan, Daruvala et Fittipaldi.
Il y a un obstacle supplémentaire pour Logan Sergeant. En formule 2, il y a toujours 2 courses : une course sprint et une course normale.
Il a donc plus de chances de perdre sa 3e place puisque plus de points sont en jeu.
A Abu Dhabi, dans l’antichambre de la F1, tous les yeux seront rivés sur le pilote américain qui a donc une chance d’obtenir son billet d’entrée en Formule 1.
Auteur d’une belle saison de rookie et âgé de 21 ans, il bénéficie sur son C.V de sa nationalité qui, sur un marché américain en pleine explosion, est un vrai poids dans la balance.
S’ il échoue lors du final, Mick Schumacher représentera un remplaçant de qualité et une valeur sûre pour Williams.
Pour l’allemand, la donnée est claire et elle est annoncée cash par Gunther Steiner, le directeur principal de Haas : “il faut absolument que Mick marque des points d’ici la fin de saison.”
Auteur d’une qualification moyenne, il a affiché un rythme en course légèrement supérieur à Magnussen mais toutes les circonstances de course sont allées contre lui :
- – des débris récupérés de l’accrochage Stroll / Alonso
- – une intervention de la safety car au mauvais moment
- – une stratégie à 2 arrêts avec 2 trains de gommes durs
Sa position à l’arrivée ne reflète pas vraiment la prestation solide de l’allemand.
Néanmoins, une course est passée, et il ne lui reste plus que 3 occasions de marquer des points.
La concurrence sur son baquet reste un avantage car elle reste faible.
Faire revenir Nico Hulkenberg peut être une solution de repli mais elle n’apporte pas beaucoup plus qu’un Mick Schumacher qui monte lentement mais sûrement en puissance.
Théo Pourchaire pourrait être une solution mais le français reste étroitement lié et fidèle à Alfa Romeo.
Quant à Ricciardo, il a littéralement touché le fond ce week-end et s’auto-élimine d’un possible futur en F1.
A dos de poney tout le week-end, Joly Jumper AKA Ricciardo est en train de finir sa reconversion de cowboy.
Malheureusement, c’est une réorientation professionnelle qui va intéresser le steakhouse du ranch du Dakota mais probablement moins Williams et Haas à la recherche d’un pilote…
Complètement à la dérive en qualification en validant une pénible 15e place sur la grille, il a été en perdition totale sur tout le Grand Prix, affichant un rythme à près de 1 seconde par tour de Norris.
Il a terminé avant-dernier en bataille avec…Nicolas Latifi sur sa williams.
Tu le vois dans mon écriture, j’ai même plus le cœur à lui faire une vanne !
On dirait Maradona en fin de parcours, gros comme un bibendum qui loupe le but vide à 1 mètre.
Prochain Grand Prix au Mexique, ce week-end. Tous les regards seront tournés vers Sergio Perez, équipé cette année d’une voiture capable d’obtenir la victoire à domicile.
Max Verstappen laissera-t-il son coéquipier aller chercher la victoire devant son public ?
L’ambiance au Grand Prix du Mexique est toujours au rendez-vous, espérons une course animée et intéressante.