Ta tension est à 16, ton poux ne cesse de battre des records, ne t’affole pas ! c’est simplement l’excitation ultime du début de saison qui te gagne !
C’est officiel, la présaison est lancée et avec elle, dans moins de 2 semaines, le lancement officiel du premier Grand Prix de la saison de formule 1 2023 à Bahreïn !
Cela veut dire que dans 4 semaines, Verstappen rentre dans Hamilton. Dans 2 mois, Horner insulte Wolff. Dans 3 mois, Stroll aura tellement de retard sur Alonso qu’il partira en retraite très anticipée.
Il faut se poser les bonnes questions sur la retraite, qui voudrait voir Stroll piloter jusqu’à 67 ans ? Je te le demande !
Changements en F1 2023 : les bons points
Premier bon point, Lance Stroll a chuté en vélo et ne pourra pas disputer la première course.
Il sera sûrement, selon toute vraisemblance, remplacé par Felipe Drugovich, champion F2 en 2022.
Et hop, une poutine en moins !
Bon allez, je passe à un autre sujet…
Au niveau du règlement, le grand chamboulement a eu lieu l’année dernière. Cette année est donc une année de consolidation des fondations posées en 2022.
Nous ne sommes donc pas à l’abri de revoir Riccardio faire du poney aux Etats-Unis coaché par Guillaume Canet (il aura du temps je pense avec le succès flamboyant d’Astérix et Obélix participent à Pékin express).
Cette année, peu de modifications, plutôt des ajustements afin d’améliorer la base solide du règlement F1 en 2022.
Le changement essentiel a lieu au niveau du fond plat afin de régler le fameux problème de “marsouinage” qui nous aura tenu la jambe toute l’année dernière.
Le marsouinage, afin de rafraîchir un peu ce point, c’est ce phénomène d’aspiration du fond plat puis de rejet de celui-ci par la compression de l’air.
Si l’on doit résumer le problème : la voiture fait des rebonds en ligne droite à haute vitesse.
C’est très désagréable pour le pilote et son dos mais c’est aussi extrêmement pénalisant en termes de vitesse de pointe puisque cela freine la voiture.
Il faut néanmoins rappeler que c’est avant tout un souci de conception puisque plusieurs voitures dont Red Bull ont parfaitement géré cette faible hauteur de fond plat sans être impactée par le marsouinage.
Le génie de la compréhension des flux d’air aérodynamiques te gagne !
On l’a abordé à plusieurs reprises, Mercedes a largement poussé pour faire réhausser le fond plat afin de ne pas avoir ce phénomène de succion particulièrement impactant sur leur monoplace 2022.
La FIA a tranché entre les demandes excessives de rehaussement du fond plat de Mercedes à 25 mm et Red Bull qui demandait à ne pas dépasser 10 mm.
Finalement, ce sera…15 mm.
Même la Suisse n’aura pas fait mieux en termes de neutralité. Merci Roger !
Un changement qui devrait largement profiter à Mercedes qui a anticipé cette modification au milieu de la saison dernière mais surtout à tous les pilotes sur une voiture jouant au trampoline à 300 km/h en ligne droite.
Autre point intéressant, il y a des petits ajustements dans le règlement afin de garantir qu’un changement aérodynamique ne perturbe pas l’aérodynamisme de la voiture qui l’a suit.
Tu vois ce genre de phrase ? C’est exactement ce qui permet à ton garagiste de t’enfler de 500 euros alors qu’il t’a juste changé un rétroviseur.
Pour être plus explicite, chaque changement sur la conception d’une formule 1 va affecter la manière dont le flux d’air s’évacue à haute vitesse sur celle-ci.
D’origine, vu qu’une Formule 1 va pénétrer dans l’air à haute vitesse, elle va évacuer une partie de cette résistance pour un concurrent se situant proche d’elle.
C’est ce qu’on appelle le phénomène d’aspiration qui permet un gain de vitesse et favorise les dépassements.
Cependant, il y a des petits malins (Aston Martin), qui ont choisi de concevoir l’année dernière un aileron arrière particulier permettant de diriger ces flux d’air à un endroit précis.
Le problème évidemment, c’est que cela vient directement impacté le fonctionnement et la tenue de route du concurrent qui suit, puisque les flux d’air sont concentrés à un endroit où la voiture n’est pas censée les percevoir.
Afin de traiter ce sujet, la FIA essaie d’une part de garantir une équité et une sécurité en termes de tenue de route, d’autre part de faciliter les dépassements.
Néanmoins, il sera compliqué pour la FIA de repérer dès le départ l’impact en termes de perturbation aérodynamique et l’on risque d’avoir des interdictions au cas par cas durant la saison.
Affaire à suivre, pour le bien de tous, à n’en pas douter !
Dernier point sur les pneumatiques, Pirelli a ajouté une gamme de pneus entre pluie et intermédiaire.
Il est vrai que l’écart était assez important entre les 2 gammes de pneus sur piste mouillée et ne permettait pas de développer des stratégies intéressantes ni de maîtriser l’usure et la transition de la piste trempée à une piste séchante.
Un choix logique, on aura l’occasion d’en observer les effets lors des courses sur piste humide.
Changements F1 2023 : les idées beaucoup moins bonnes
Pour rester dans le thème pneumatique, l’idée non révolutionnaire c’est la modification des gommes allouées pour les qualifications.
Désormais, les Q1 se dérouleront en gommes durs uniquement, les Q2 en gommes médium et les Q3 en gommes tendres.
On va essayer d’expliquer pourquoi cette idée est…moisie.
Concrètement, ce qui dissocie ces gommes c’est leur longévité et leur niveau d’adhérence.
Plus c’est dur, moins cela adhère mais plus c’est résistant.
On parle toujours de pneus là, reconcentrez-vous un peu…
L’énorme souci et on le connaît particulièrement au travers des différentes saisons, c’est que sur un paquet de circuits, certaines gommes ne fonctionnent pas du tout.
De ce fait, il est peu judicieux d’imposer un train de pneus qui n’a pas d’adhérence sur un tracé.
Concrètement, c’est comme si tu jouais à Mario Kart et que tout le monde prenait le kart le plus nul.
Au fond c’est sans intérêt et tu ne vas pas vouloir faire 16 parties d’affilée avec Papa Boozer en pneus neige et un cerf volant en plomb.
Je le vois arriver gros comme une maison le flot de plaintes des pilotes à la radio sans adhérence qui sont obligés de jouer aux équilibristes pour réaliser un tour correct.
C’est assez contraire au principe de qualification qui est d’essayer d’attaquer au maximum.
Si ça se passe bien, tant mieux ! Mais, puisqu’il faut un peu se mouiller, moi je n’y crois pas.
L’autre grande idée, je ne sais pas si on peut la qualifier d’idée tant elle était si prévisible, c’est la réduction totale d’expression des pilotes lors d’un week-end de course.
Désormais, les pilotes n’ont aucun droit de donner un avis, une opinion qui pourrait nuire à la FIA ou créer un incident diplomatique.
Je te la fais courte, le nouveau président de la FIA, c’est Mohammed Ben Sulayem, des émirats arabes unis.
Ces dernières années, on a plusieurs Grand Prix de cette région qui sont spontanément apparues au sein du calendrier F1.
Il y a notamment le grand prix de Djeddah qui a été une catastrophe l’année dernière (je t’invite à relire l’article à ce sujet : article Djeddah.)
Je rappelle que la F1 s’est investie pour faire un message no racist, black live matters, liberté d’expressions, fin aux inégalités, etc…
Bizarrement, gros rétropédalage sur les sujets qui fâchent. Coïncidence fortuite avec l’arrivée du nouveau président, on est passé sur un muselage extrême irréaliste.
Pourquoi irréaliste ? Outre le fait que l’actuel pilote emblématique de la formule 1 Lewis Hamilton soit très engagé sur ces sujets, il y a quand même un paquet de journalistes qui sont rémunérés afin de créer cette polémique.
Donc là on risque d’assister à du drama du genre :
– “oui mais lui il a dit ceci, on avait dit que ces sujets ne devaient pas être abordés. Il va recevoir une amende…”
Puis d’un autre côté :
– “On ne peut plus s’exprimer comme on le souhaite en Formule 1. Chaque message doit avoir sa portée, je ne me sens plus libre dans ce sport…”
Voilà, ce sujet va sûrement occuper une place prépondérante inutile, et je ne comprends pas l’utilité d’essayer de museler la parole des pilotes.
Le sujet épineux est d’ailleurs sur la table puisque le GPDA (le conseil des pilotes) s’est réuni et se montre très inquiet quant à cette restriction de liberté de paroles.
Voilà je m’arrête là pour les sujets globaux de la Formule 1 et j’attaquerai avec le plus grand des plaisirs les attentes autour de chaque pilote et chaque écurie.
Sauf Stroll, il n’y a pas d’attente…
Oh ça va, j’avais plus rien dit sur lui depuis au moins 5 minutes !
Place aux 2 jours d’essais hivernaux du jeudi 23 et vendredi 24 février. On aura nos premiers indices sur le démarrage de cette saison F1 2023 !