F1 Grand Prix de Djeddah 2023 : les enseignements

F1 Grand Prix de Djeddah 2023 : les enseignements

Max Verstappen qui effectue une remontée, Leclerc coincé derrière Sainz, Hamilton incapable de passer Russell, Stroll qui abandonne…

Est-ce qu’on aurait pas retrouvé tous les ingrédients de la saison de F1 2022 ?

Heureusement qu’on a Fernando Alonso qui nous dynamite un peu nos dimanches, et nous fait comprendre qu’on est bien en 2023.

FIA : ni oui ni non

C’est un peu le grand n’importe quoi de cette fin de Grand Prix : Alonso, 3e derrière les intouchables Red Bull, reçoit à quelques tours de la fin un message de son ingénieur l’informant qu’il pourrait écoper d’une pénalité de 5 secondes.

Russell est alors à environ 4 secondes de lui. L’espagnol est de ce fait en danger pour conserver sa 3e place.

Sauf que voilà, cette pénalité, on ne sait pas d’où elle sort, car aucune enquête des commissaires n’est alors en cours sur Alonso.

Certaines rumeurs ciblent Lance Stroll, ne digérant pas son abandon et la performance de son coéquipier, celui-ci aurait glissé un petit billet aux commissaires.

C’est vrai que c’est viable vu le différentiel de niveau…

A méditer, on est sur une piste là !

lance stroll f1

Voilà donc Alonso forcé de hausser le rythme à quelques boucles de l’arrivée.

Finalement, il passe la ligne avec tout juste plus de 5 secondes d’avance sur Russell et conserve sa 3e place.

A ce stade, on ne connaît toujours pas la raison de cette hypothétique pénalité qui n’a finalement pas lieu.

Alonso fête donc son podium, et toi tu te projettes déjà sur ta grande réunion avec la R.H lundi, où tu t’apprêtes à négocier pas moins de 2 jours de congé sur les ponts du mois de mai !

T’es un grand malade, je te le dis moi !

Et là, en plein interview des pilotes d’après-course, sorti d’un chapeau, Alonso écope d’une pénalité de 10 secondes, sur laquelle la FIA communique immédiatement

Donc là, tout le paddock s’affole, journalistes compris pour finalement t’expliquer la raison.

Lors de son arrêt, Alonso a dû effectuer sa pénalité qu’il avait écopé suite à son mauvais placement sur la grille.

Dans ces cas-là, personne ne doit toucher la voiture pendant la durée de la dite pénalité. Sauf qu’un mécanicien aurait touché, enfin le mot c’est plutôt frolé l’arrière de sa voiture.

Donc là y’a un mec qui frôle une voiture et il y a un commissaire qui inflige 10 secondes de pénalité ?

Tu vois ce commissaire ? c’est le même flic qui est venu mettre une prune à Jamel Debouzze parce qu’il tenait pas son volant avec ses 2 mains.

Pendant que les réseaux sociaux et le paddock criaient au scandale, les commissaires ont donc eu la nuit pour réfléchir.

Près de 10h après leur décision, ils l’ont annulé communiquant sur une interprétation stricte du règlement d’origine et pouvant être revue ou éclaircie.

On est quand même en droit de se demander si quelqu’un n’est pas intervenu pour dire aux robots-cyborgs qui nous servent de commissaires depuis l’année dernière de montrer un peu de clairvoyance !

C’est un premier rétropédalage sur une approche scrupuleuse du règlement.

Elisabeth CyBorne, si tu nous entends…

elisabeth borne

En attendant, la communication sur cet incident aura été très mal gérée.

La FIA, en retirant un podium à un Alonso méritant après célébration, puis avouant sur fond de règlement sa faute aura engendré confusion et frustration inutilement.

Mais surtout, cet épisode vient ternir l’image des commissaires en début de saison, ils seront donc surveillés à la loupe.

Perez vs Verstappen : vers un duel délétère

Bon Daniel, ça ne sert à rien d’essayer de couper le moteur de Max avec ta radio télécommandée GIFI, même avec ça, il termine 2e !

C’est pas en versant ton vin australien dans son moteur que tu seras à nouveau invité au rodéo Red Bull de Las Vegas sur ton nouveau poney.

ricciardo-red-bull-horner

Même en ayant rencontré un problème moteur qui l’a réduit à une 15e place en qualification, Verstappen a effectué une remontée efficace simplifiée par la safety car jusqu’à la seconde position.

Jusque là, Perez, pas inquiété par Alonso, avait construit une avance de 5 secondes environ en une vingtaine de tours.

Rien d’énorme mais ce qui est intéressant c’est ce qui va arriver après.

Car, en effet, Verstappen aidé par l’intervention de la safety va bénéficier d’un pit stop gratuit et d’un regroupement du peloton. Désormais 4e, il est à portée de tir de Perez.

Il va successivement effacer Russell puis Alonso, tous les 2 conscients du différentiel avec la Red Bull, qui n’opposeront pas grande résistance.

Avant que Verstappen ne passe 2e, Perez roulait entre 1:34 et 1:34:5.

Après que son coéquipier ait passé Alonso, il a progressivement accéléré pour passer sous la barre des 1:32:5.

Verstappen a lui aussi pû hausser le ton et les 2 coéquipiers se sont rendus coup pour coup dans une bataille de chrono maintenant un écart d’environ 5 secondes.

Cela confirme évidemment la brusque réalité de cette saison 2023 : la Red Bull en a largement sous le pied.

Car lorsque ces 2 là sont passés sur leur vrai rythme, ils collaient près d’une seconde à Alonso par tour, un gouffre…

Le final aura été bien cocasse, puisqu’à quelques tours de la fin, l’ingénieur de Perez lui demande de baisser de rythme afin d’économiser la voiture.

Mais, pas dupe, Perez demande les chronos de son coéquipier et se rend compte que celui-ci ne baisse pas de rythme.

Pas près à laisser sa victoire, le mexicain garde la cadence afin d’inscrire sa première victoire de la saison et recoller à 1 point de son coéquipier.

Déjà, les effusions de joie entre les 2 pilotes sont moindres et l’ambiance dans la cool room d’avant podium laisse entrevoir la réalité du duel qui s’installe.

Ces 2 hommes le savent, cette année ils seront seuls, contre eux-même…

Des ambiances de Rosberg – Hamilton plannaient lourdement sur cette fin de Grand Prix et le passif de la manœuvre de Verstappen l’année dernière ne laissant pas passer son coéquipier aura forcément laissé des traces chez Perez.

Affaire à suivre…

Ferrari en déroute, Piastri héro d’un jour

Lorsque l’on regarde de plus près la performance pure autant en qualification qu’en course des Mclaren, on est en droit de s’affoler.

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Se battant avec la pire des williams pour ne pas terminer derniers, les 2 Mclaren n’ont pas existé pendant ce Grand Prix.

Pourtant, Oscar Piastri aura frappé un grand coup samedi lors des qualifications.

Parvenu en Q3, il arrive à se hisser à une 8e place inespérée sur la grille.

Une joie de courte durée, tous ses espoirs ayant volé en éclat après un contact malheureux en début de Grand Prix avec Pierre Gasly l’obligeant à un arrêt pour changement d’aileron.

Pire, ses débris sont venus endommager la voiture de Norris déjà en perdition après une qualification ratée.

Même un mec qui se fait foudroyer 2 fois dans sa vie a plus de bol…

Cela n’enlève rien à l’épineux problème de la conception ratée de la Mclaren qui offre une base de travail fragile.

Il y a une équipe qui a inquiété ce week-end, non pas parce qu’elle n’a pas gagné (c’est un terme réservé aux Red Bull), c’est évidemment la Scuderia Ferrari qui a terminé à une triste 6e et 7e place.

Le gros problème, c’est que Ferrari aura fait du Ferrari 2022 tout le week-end. Et là, on espérait en 2023 voir autre chose…

Avant même le début du week-end de course, Leclerc écopait d’une pénalité car un boîtier électronique défaillant ayant déjà été changé ne fonctionnait plus.

Le quota est déjà dépassé, le monégasque a écopé d’une pénalité de 10 places sur la grille.

Donc là je rappelle qu’on est au 2e Grand Prix sur 23…Cela promet pour la suite !

Pour ne rien changer, Charles Leclerc continue avec sa guigne.

Auteur d’une belle 2e place à seulement 1 dixième de Perez, il a donc été rétrogradé à la 12e place sur la grille et a été condamné à faire une remontée jusqu’à se heurter à…Verstappen, Hamilton ou encore Alonso dans un duel épique?…

Et non ! C’est encore ce bon vieux Carlos Sainz qui bloque pour la énième fois son coéquipier !

Charles-Leclerc-Carlos-Sainz-F1-GP-Arabia-Saudita

Pas de consigne du côté de la Scuderia, un Leclerc qui râle pour passer, rien ne se passe puis finalement il rentre dans le rang pour ne pas user ses pneus.

Bon après, on va pas se cacher derrière cela, si la première partie de course a été marqué par la belle remontée de Leclerc, la deuxième sur le train de pneu dur aura surtout montré que la Ferrari n’avait pas le rythme suffisant sur ce type de train par rapport à la concurrence directe.

Les Ferrari étaient jusqu’à 5 dixième plus lent par tour que les Mercedes sur des pneus dur en fin de Grand Prix. Je ne parle même pas d’Alonso….

Mais ce qui est inquiétant, c’est que l’on retrouve déjà en début de saison tous les ingrédients qui ont plombé la saison 2022 de la Scuderia.

Pire, on attendait à Djeddah quelque chose de plus solide, Ferrari n’a pour l’instant vraiment pas trouvé la formule ni les réglages pour exploiter ce concept 2023.

Bon allez moi sur ce, je me taille en vacances comme on dit, et je laisse la main sur le prochain article à Melbourne à mes 2 compères, en espérant qu’ils vous surprennent.

Je vous retrouve avec le plus grand des plaisirs pour le Grand Prix d’Azerbaïdjan le 30 avril ! Un circuit toujours très animé !

El mago

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